FOURQUIER Zélie Analyser les reconfigurations spatiales d’Istanbul au prisme du risque sismique

Zélie Fourquier, Analyser les reconfigurations spatiales d’Istanbul au prisme du risque sismique.

Mémoire de Master 1 Master Études Européennes et Internationales. Soutenu en 2023 au École Normale Supérieure de Lyon sous la direction de Jean-François Pérouse. 

Accessible ici: Fourquier_Zelie_MemoireM1-compressed.

Ce mémoire analyse les répercussions des séismes de février 2023 sur la population d’Istanbul et tentons de comprendre comment les représentations du risque sismique influent sur l’organisation spatiale de la métropole. Initialement, il est constaté que la perception du risque sismique, largement conditionnée par la vision restrictive des autorités turques, est principalement associée aux enjeux liés aux structures immobilières (qualité et emplacement des logements). Cette association n’est pas surprenante étant donné l’importance de ce secteur dans le fonctionnement actuel de la Turquie sous l’AKP.

Cette étude analyse des pratiques des acteurs non-institutionnels découlant de ces représentations du risque sismique, en mettant particulièrement l’accent sur les dynamiques résidentielles. Les stratégies privilégiées par les Stambouliotes favorisés conduisent à une préférence pour certaines zones, telles que les régions littorales à l’ouest de la Turquie, les quartiers voisins d’Istanbul et les espaces au nord de la métropole. Ces déplacements résidentiels ont des conséquences sur l’organisation spatiale d’Istanbul, influençant les caractéristiques physiques de la ville, la forme urbaine, et l’organisation socio-spatiale en cours de reconfiguration. La recomposition spatiale observée après les séismes de février 2023 ne résulte pas uniquement de la prise de conscience du risque sismique, mais aussi de tendances préexistantes, amplifiées par des facteurs économiques et politiques, y compris les événements de Gezi en 2013 et la pandémie de Covid-19.

Gülçin Erdi

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