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Compte rendu de l’excursion urbaine “Émergence d’un acteur public engagé dans la valorisation du patrimoine local d’Istanbul : IBB MIRAS et ses sites de restauration”

Le 12 mars 2024

Ce compte rendu a été rédigé par Mehmet Tayfur, doctorant AMUP/ENSAS, chercheur associé et boursier de l’AMI à l’IFEA.
Je tiens à remercier M. Teulade, N.Gümüş, Z. Penez, E. Nirun, S.Akyildiz pour leur aide pendant l’excursion.
Je tiens à remercier G.Erdi et J. Gloannec pour la relecture et merci à C. R. Alonso de l’avoir mis à disposition sur le site web.

L’excursion urbaine s’est déroulée le 12 mars 2024, avec la participation de 13 personnes issues de divers domaines, dans le cadre des excursions urbaines de l’OUI, organisées cette année autour du thème « Patrimoine et mémoire urbains ». Nous avons visité trois complexes (Carte 1) où IBB MIRAS a mené des projets de restauration de bâtiments et les a transformés en espaces dédiés à des activités sociales, culturelles et artistiques : Müze Gazhane à Kadiköy, Casa Botter à Beyoglu et İstanbul Tasarim Müzesi à Fatih.
Le but de cette excursion était de découvrir les projets menés par IBB MIRAS et de comprendre le rôle de cette institution, rattachée à la Municipalité Métropolitaine d’Istanbul, pour la valorisation du patrimoine urbain stambouliote.

La ville d’Istanbul, ayant connu de nombreuses civilisations au cours de l’histoire, présente une rare diversité culturelle et patrimoniale. La ville a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, et reconnue mondialement pour quatre zones urbaines et historiques en 19851.
De plus, la ville possède divers et nombreux types de biens culturels.
Parmi les biens matériels appartenant au patrimoine culturel et historique de la ville, il existe des monuments et des bâtiments historiques, qui, en perdant leur fonctionnalité, demeurent inhabités et inutilisés. En conséquence, l’inoccupation de ces bâtiments mène à leur dégradation, voire à leur démolition.
Outre les actions effectuées par les institutions compétentes du Ministère de la Culture et du Tourisme, IBB MIRAS, créée en 2019 au sein du Département du Patrimoine Culturel de la Municipalité Métropolitaine d’Istanbul, réalise l’entretien-réparation et la restauration de ces bâtiments, qui occupent une place importante dans la mémoire de la ville d’Istanbul.
Avec pour devise « Örselenmiş bir tarih ve kültür şehrine vefa duyar » – Établir la fidélité à une ville historique endommagée”2, IBBL’IBB MIRAS est devenu un acteur qui, avec ses propres ressources et sa propre expertise, étudie et évalue les différentes caractéristiques du patrimoine urbain.

Image 1 : Projets d’IBB MIRAS, Photo : M.Tayfur

En ce sens, en effectuant des restaurations d’es édifices tels que la Yerebatan Sarnıcı, Müze Gazhane, Anadolu Hisarı, Tarihi Fener Evleri, tarihi Kara Surları, Botter Apartmanı, Metro Han, Saint Pierre Hanı, Gülhane Sarnıcı, Taş Mektep, Taksim Maksemi, Baruthane, Feshane, situés à différents endroits d’Istanbul, ont été effectuées. I Ils accueillent aujourd’hui différentes activités artistiques et culturelles.3

Image 2 : Panneau publicitaire, Photo : M.Tayfur

L’ancienneté du peuplement à Istanbul, marquée par les traces de nombreuses civilisations, peut expliquer le fait qu’une sélection ait pu avoir lieu, concernant le patrimoine culturel à conserver. Cela signifie que certains monuments et bâtiments historiques sont restaurés et préservés pour être transmis aux générations futures, tandis que d’autres sont moins prioritaires et peuvent être laissés à l’abandon ou démolis. Cette situation soulève la question de savoir pour qui et pourquoi le patrimoine est préservé, nous amenant à examiner les raisons sous-jacentes des approches qui privilégient ou accordent la priorité à certains éléments du patrimoine culturel. La muraille terrestre d’Istanbul4, abandonnée depuis de nombreuses années, peut servir d’exemple quant à la sélectivité qui a cours parmi les édifices patrimoniaux.
Ce phénomène n’est pas nouveau et il est toujours d’actualité, la place Taksim étant l’un de ces lieux. Ces dernières années, la place Taksim a été le théâtre de batailles politiques et idéologiques. Un exemple notable est la résistance du parc Gezi, qui a débuté avec des discussions sur la reconstruction de la Caserne de Topçu (Topçu Kışlası), la démolition du patrimoine républicain représenté par le Centre Culturel Atatürk (AKM), et la construction d’un nouveau centre culturel moderne à sa place, ainsi que la construction de la grande Mosquée de Taksim. Une autre structure importante de la place Taksim est la Taksim Maksemi, qui est un patrimoine hydraulique ottoman, a été transformé en Musée de la République grâce à une restauration complète menée par IBB MiRAS après la victoire du Parti républicain du peuple (CHP), qui a remporté la Municipalité Métropolitaine d’Istanbul en 2019.
Le terme “ecdad-ancêtres”, souvent utilisé par le Président Erdoğan en référence à l’Empire ottoman, est également utilisé dans les projets d’IBB MIRAS.
Parmi les projets de restauration menés par IBB MIRAS, le patrimoine de la période ottomane est le plus fréquemment concerné. Il peut s’agir de patrimoine religieux comme un cimetière, une tombe, d’édifices patrimoniaux liés à l’usage et au transport de l’eau : fontaines, bains, aqueducs, ou du patrimoine industriel comme c’est le cas à Feshane, Baruthane, ou encore à Gazhane.

Le maire de la Municipalité métropolitaine d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, a inauguré le musée d’art d’Istanbul, sur le site du chantier naval de la Corne d’Or (Haliç Tersanesi) dans le cadre du programme “Istanbul revendique son patrimoine historique”. Dans son discours, prononcé lors de la cérémonie d’ouverture, il a déclaré ce qui suit :
“Je le dis clairement, c’est ainsi que l’héritage des ancêtres est protégée, c’est ainsi qu’elle devrait l’être. Le chantier naval de la Corne d’Or, la relique de Fatih (Mehmed II), est un héritage maritime vieux d’environ 600 ans. Il a été protégé jusqu’à aujourd’hui et le sera à l’avenir.4

Ce qui rend cette déclaration intéressante, c’est que ce type de discours n’était pas fréquent au sein du CHP, auparavant. Le Parti Républicain du Peuple (CHP), en remportant la municipalité d’Istanbul (İBB) et son accès au pouvoir local a conduit à une large diversification des projets qui concernent le patrimoine culturel en milieu urbain.
Les bâtiments et espaces historiques de la ville, qui sont appartiennent au patrimoine culturel, sont transformés en espaces où des symboles politiques et idéologiques sont exposés, dans la sphère publique.
Taksim Maksemi : le site historique ottoman qui abrite le musée de la République, au cœur de la place TaksimTaksim Maksemi, le site historique ottoman qui abrite le musée Républicain, se trouve juste à côté de la grande mosquée de Taksim, construite après les événements de Gezi. Construite entre 1732 et 1733 par le sultan ottoman Mahmoud Ier pour distribuer l’eau acheminée vers la ville, elle a été restaurée de manière exhaustive en 2022 par İBB Miras et a été ouverte en juin 2024 en tant que Musée de la république d’İBB.
La brochure préparée pour le musée indique ce qui suit :
« Le Musée de la République IBB deviendra un symbole de l’esprit républicain avec son riche contenu, retraçant l’histoire depuis les années pour la nation. Il abritera une collection d’objets personnels ayant appartenu à Atatürk et proposera diverses activités. La place Taksim, l’une des premières places modernes de Turquie, qui commémore pour la nation avec le monument de la République inauguré le 8 août 1928, continuera d’être l’un des lieux de rencontre les plus importants d’Istanbul, et plus encore grâce à la présence du musée de la République.

D’une part, les éléments évoqués lors des discours effectués par Ekrem İmamoğlu concernant les ancêtres (ecdad), les reliques (yadigâr) et le patrimoine ottoman (osmanlı mirası) ont pris forme à travers les projets IBB MIRAS, d’autre part, le projet « YADIGÂR » a été lancé par le gouverneur d’Istanbul en collaboration avec le Ministère de la Culture et du Tourisme et les municipalités de district (municipalités gouvernées par le Parti de la justice et du développement-AKP).
Dans le cadre du projet Yadigâr, le gouvernorat d’Istanbul va restaurer 1000 structures (fontaines historiques, mosquées historiques, tombes, bazars) dans 15 districts d’Istanbul, avec la coopération des municipalités de district. La réunion de lancement du projet s’est tenue dans les locaux du gouvernorat d’Istanbul. L’objectif de ce projet, qui a été lancé le 24 janvier 2024, est de restaurer 1000 structures en 3 ans5.

Ce n’est pas une coïncidence si, alors qu’IBB MIRAS accroît sa visibilité à travers ses projets menés dans divers quartiers d’Istanbul, une initiative similaire émerge, à l’initiative du gouvernement central.
S’agit-il d’une simple coïncidence, ou bien la mise en œuvre concomitante de ces deux initiatives possède t-elle des implications politiques et idéologiques ? Quelles sont les motivations à l’origine de ces initiatives ? C’est un sujet qui mérite d’être étudié.

Après cette introduction générale, nous nous attacherons à considérer le cas de trois sites spécifiques, que nous avons visités lors de notre excursion urbaine. Dans le cadre de cette visite, nous avons également réalisé des entretiens avec les responsables des sites d’IBB Miras. Les sites visités sont les suivants : Müze Gazhane, İstanbul Tasarim Müzesi et La Casa Botter.

MÜZE GAZHANE – MUSEE DE GAZHANE
L’usine à gaz Hasanpaşa, située sur la rive anatolienne d’Istanbul, a débuté ses activités en 1892 et a fourni l’éclairage et le carburant nécessaires à la ville pendant plus de cent ans. En 1993, la production a cessé en raison de la diminution progressive de son utilité et de ses effets nuisibles sur l’environnement et la santé humaine.

Aujourd’hui, la complexe de l’ancienne usine, avec ses 130 ans d’histoire, est l’un des plus importants sites historiques appartenant au patrimoine industriel de Turquie. L’usine a servi un temps de garage pour La Direction générale de l’exploitation de l’électricité, des tramways et des tunnels d’Istanbul-IETT de la Municipalité Métropolitaine d’Istanbul6.
Grâce à des années de mobilisation publique, elle a été sauvée et entièrement restaurée par IBB Miras. En 1996, l’organisation non gouvernementale Gazhane Çevre Gönüllüleri-Gazhane Environnemental Volontiers a commencé à se mobiliser pour que Gazhane soit transformée en un espace social, tel qu’un centre culturel. Ils ont organisé de nombreux événements pour soutenir cette cause.
Le projet de restauration, préparé par l’Université technique d’Istanbul (ITU), a été lancé par l’IBB en 2014. Il a été achevé sous la direction d’IBB MIRAS, créée en 2019, et a été conçu pour accueillir des activités sociales et culturelles. Transformé en un espace de vie dédié à la culture et aux arts, Müze Gazhane a ouvert ses portes aux habitants d’Istanbul le 9 juillet 2021. Le musée Gazhane comprend le musée du climat, la bibliothèque, le musée de la bande dessinée et de l’humour, le centre scientifique pour enfants, un espace d’exposition, un théâtre et une salle de concert. Situé au cœur de ce site, le musée du climat a pour objectif de sensibiliser au changement climatique. À travers diverses vidéos, tableaux et graphiques, il explore le changement climatique sous différents angles.

Tout d’abord, Mustafa Bey, l’un des responsables de complexe du musée, nous a accueillis. Après une présentation générale, il nous a orienté vers les Gazhane Çevre gönülleri-Gazhane Volontaires pour l’environnement. Mr. Yüksel Demirtaş, l’un des volontaires de Gazhane Environnement, nous a fait visiter la zone en nous expliquant les fonctions des différents bâtiments, leurs spécificités techniques et l’histoire du lieu en général. Il s’est ensuite rendu dans le local qui leur a été attribué. Il a évoqué leurs missions et le combat mené avec Engin İpci, un autre volontaire de Gazhane Environnement, pour la réhabilitation de l’ancienne usine. La conversation s’est poursuivie sous forme de questions-réponses.
M. Yüksel Demirtaş a déclaré ce qui suit au sujet de la création du collectif / du mouvement

En 1996, un groupe de 25 volontaires pour la protection de la zone s’est réuni et a eu l’idée de transformer les bâtiments de Gazhane en espaces où des projections et des activités théâtrales seraient organisées, et les zones extérieures en parcs et espaces verts où activités sportives auraient lieu.
Si l’on considère l’utilisation actuelle de Gazhane, on peut dire qu’elle correspond dans une large mesure à la fonctionnalité souhaitée à l’époque. Le processus, depuis le début jusqu’à aujourd’hui, est structuré autour de la population locale, de l’académie et de l’administration locale (IBB). ((Entretien avec volontaires de Gazhane Çevre Gönüllüleri, Mr. Yuksel Demirtas, de 10h-11h30))

La fonctionnalité des bâtiments historiques est aussi importante que leur préservation. À ce sujet, Engin İpci a déclaré ce qui suit à propos du Muze Gazhane :
La différence de ce lieu par rapport à d’autres lieux historiques préservés est qu’il est ouvert au public. Il existe d’autres sites similaires à Gazhane à Istanbul, tels que l’usine de chaussures Beykoz et l’université Bilgi, qui ont été restaurés et réaménagés pour être ouverts au public par un certain groupe de personnes peu de temps après leur ouverture au public. En tant que volontaires pour l’environnement de Gazhane, notre objectif principal est de plaider pour que ces bâtiments soient ouverts à l’ensemble du public, et c’est ce qui distingue Gazhane d’autres lieux. ((Entretien avec volontaires de Gazhane Çevre Gönüllüleri, Mr. Engin İpci de 10h-11h30)


Après la visite du Musée Gazhane, nous sommes partis visiter le Musée du Design d’Istanbul, qui a récemment ouvert ses portes dans la péninsule historique.

İSTANBUL TASARIM MÜZESI- MUSÉE DU DESIGN D’ISTANBUL

La mosquée et le complexe de Süleymaniye, l’une des quatre zones (la zone de conservation de Süleymaniye, le parc archéologique de Sultanahmet, la zone de conservation de Zeyrek et la zone de conservation des remparts) inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO7 en 1985 ont été construits entre 1550 et 1557 par Sinan, l’architecte en chef de l’époque, sur les ordres de Soliman I. Le Musée du Design d’Istanbul est situé dans ce quartier et fait partie du complexe de la Mosquée Süleymaniye.
Avec la coopération du département des travaux publics d’IBB et IBB MIRAS, sa restauration a été achevée en 2023 et le site a été transformé en Musée du Design d’IBB Istanbul”. Le projet, qui comprend 53 ateliers au total, a été inauguré le 31 janvier et ouvert à l’utilisation d’artistes oeuvrant dans différents domaines.

L’historien de l’art pour IBB MIRAS, Mr. Doğukan,nous a accompagnés au Musée du Design d’Istanbul. Il a parlé de l’histoire du lieu et a partagé des informations sur le projet. [Il a également déclaré que les magasins étaient transformés en musées et qu’ils avaient un concept différent de celui des musées traditionnels.
« Ce lieu repose sur un concept novateur et difficile à décrire. Il est rare de transformer des espaces extérieurs et des rues en musées. Nous offrons ces ateliers à des personnes exerçant dans divers domaines et leur laissons la liberté de déterminer le type d’activité qu’elles souhaitent y mener. Ces personnes peuvent rester ici pendant un an sans payer de loyer. L’année suivante, de nouvelles demandes sont évaluées par IBB pour garantir la continuité (du projet ?)8

Il existe diverses enseignes d’art et de design tels que Nazmi Ince, Tepta Aydinlatma ve Tasarim Merkezi, IBB Miras, Artı Vitray, IMOGA, Küçükev Seramik Atelier, White Rabbit Porcelain, Yadigâr Ataklı Vitray Atölyesi, ETMK İstanbul, Gigaro etc.
Le Musée du Design d’Istanbul, avec son concept unique, est un exemple remarquable de la valorisation du riche patrimoine stambouliote. Il ne se contente pas d’exposer des œuvres d’art et des objets de design, mais il sert également de plateforme pour diverses activités. Parmi ces activités, certaines sont dédiées à la préservation et à la transmission des savoir-faire traditionnels, considérés comme patrimoine culturel immatériel. Cela inclut des ateliers sur la fabrication de feutre, de vitraux et de courtepointes, qui sont autant de métiers en voie de disparition. En offrant un espace pour ces pratiques, le musée joue un rôle crucial dans la sauvegarde de ces traditions artisanales, tout en enrichissant la diversité culturelle d’Istanbul.

Image 11: Istanbul Tasarim Muzesi. Photo : Margeurite Teulade

CASA BOTTER
L’appartement Casa Botter a été construit en 1900-1901 par Abdülhamid II pour Jean Botter, tailleur et couturier officiel du palais. Conçu par Raimondo D’Aronco, l’un des architectes les plus célèbres de l’époque, l’appartement Botter comprend un sous-sol, un rez-de-chaussée, une mezzanine et cinq étages supplémentaires. Après le départ de la famille Botter pour Paris, l’immeuble a changé de propriétaires à plusieurs reprises. L’Appartement Botter est également connu pour être le premier édifice du mouvement artistique Art nouveau à Istanbul.9
L’appartement Casa Botter, connu pour son emplacement central dans la rue Istiklal à Beyoğlu, a ouvert ses portes en 2023 grâce aux travaux de restauration d’IBB MIRAS, qui ont duré 15 mois, après une longue période d’inactivité. À ce jour, la restauration de la façade, du rez-de-chaussée, de la mezzanine et du premier étage de l’immeuble est terminé et ces espaces sont utilisés pour diverses activités. Les travaux de restauration des autres étages sont toujours en cours.

Image 12 : La façade de Casa Botter, Photo : M.Tayfur

Lors de notre dernière étape, l’appartement Casa Botter, nous avons été accompagnés par Mme Övgü, responsable du site, attachée au Département des Biens Culturels de l’IBB. En commençant par la grande salle d’exposition du rez-de-chaussée, elle nous a fait visiter les unités des étages supérieurs et nous a donné un bref historique ainsi que des informations sur les activités en cours. Au premier étage, il y a une petite bibliothèque et des salles de travail. Ces espaces sont ouverts au public sans rendez-vous, permettant aux gens de venir y travailler et de passer du temps à lire.

Une fois la restauration des parties restantes terminée, la Casa Botter possèdera divers espaces événementiels, tels qu’un centre de projection, des archives de films documentaires d’Istanbul, un centre d’information et de documentation, une salle de conférence, un atelier de design, un espace dédie au bureau de design, un espace pour le centre de design destiné aux artistes et un centre pour les artistes.10

Conclusion


L’IBB MIRAS, depuis sa création en 2019, s’est affirmée comme un acteur essentiel pour la préservation et la restauration du patrimoine culturel d’Istanbul. Grâce à ses propres ressources et à son expertise, l’institution travaille à restaurer divers édifices historiques de la ville, contribuant ainsi à la revitalisation de ces lieux emblématiques. En restaurant des sites historiques tels qu’İstanbul Tasarım Müzesi, Müze Gazhane, Casa Botter et bien d’autres, IBB MIRAS non seulement protège le patrimoine historique, mais transforme également ces sites en espaces vivants proposant diverses activités artistiques et culturelles. La préservation et la mise en valeur du patrimoine culturel à Istanbul par divers acteurs peut parfois être interprétée comme ayant des implications politiques et idéologiques.

  1. Url : https://whc.unesco.org/fr/list/356/ []
  2. Source : url : https://miras.ibb.istanbul/ []
  3. Ozar Y., Kesim E., Özgen I., IPA, “VIZYON 2050’NIN IZINDE İstanbul’da Geçmişin Mirasi, Geleceğin İmkanlari”, 2024, 24p. Le document stratégique “Istanbul Vision 2050” de l’IBB comprend les décisions prises concernant la valorisation du patrimoine culturel et les travaux réalisés dans le domaine du patrimoine culturel dont l’IBB MIRAS a été le pionnier. []
  4. DHA, 2024, İmamoğlu İstanbul Sanat Müzesi’nin açılışına katıldı, url : https://www.dha.com.tr/gundem/imamoglu-istanbul-sanat-muzesinin-acilisina-katildi-2398112 “Ecdadın yadigarı açık ve net söylüyorum, işte böyle korunur, böyle korunmalıdır. Fatih’in emaneti Haliç tersanesi yaklaşık 600 yıllık bir denizcilik mirası. Bugüne ve geleceğe taşınarak korunacak.” []
  5. « Ecdattan YADIGÂR Geleceğe Emanet » YADIGÂR Projesi []
  6. https://muzegazhane.istanbul/hakkinda/ []
  7. https://whc.unesco.org/fr/list/356/ []
  8. Entretien avec l’art Mr. Doğukan d’IBB MIRAS, le 12 mars 2024 « Burası yeni bir konsepte sahip ve anlatılması çok kolay değil. Hem açık havada, hem de sokağı müzeye dönüştürmek pek rastlanmayan bir şeydir. Bu mağazaları farklı alanlarda aktiviteler icra eden insanların kullanımına sunup, ne tür bir aktivite icra edeceklerine kendilerinin karar vermelerini sağlıyoruz. Bu kişiler, bir yıl boyunca kira ödemeden burada kalıyorlar. Bir sonraki sene İBB tarafından yeni başvurular değerlendirilerek, süreklilik sağlanmış oluyor.» []
  9. https://www.arkitera.com/proje/casa-botter-sanat-ve-tasarim-merkezi/ []
  10. IBB Kütüphane Ve Müzeler Müdürlüğü, Atatürk Kitaplığı, url https://ataturkkitapligi.ibb.gov.tr/tr/Anasayfa []

OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Gülçin Erdi (16 juillet 2024). Compte rendu de l’excursion urbaine “Émergence d’un acteur public engagé dans la valorisation du patrimoine local d’Istanbul : IBB MIRAS et ses sites de restauration”. Observatoire Urbain d'Istanbul. Consulté le 7 décembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/120ul


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